
toute la rue est pleine de gens qui vendent des branchages et des trucs en hébreu qui ressemblent à des calendriers chinois
Ce matin (mercredi 15 oct) pas le temps de faire un grand tour j’attends Sylvie. Bon, je fais un tour de quartier et enhardie par mes gentilles rencontres d’hier avec des jeunes hassidiques sympathiques, (le gars qui m’explique le Streimel et le gars qui me laisse prendre en photo son étalage de branches) , je vais faire un tour dans le magasin d’en face, Kodesh (c’est à dire sacré, hallal, cacher quoi) pour voir ce qu’ils vendent.
Donc je rentre, je fais un tour dans les rayons et un gros barbu suant la peur en m’apercevant, me demande ce que je fous là. Je prends ma voix de connasse et mon air touristique, et je lui raconte que je suis française et que je m’intéresse (à leur petit carnaval qui dure). Et là, en faisant le geste de « casse toi dégage » avec les mains, il me dit « Not today not today »… il aurait pu sortir un crucifix et des gousses d’ail… j’ai pas poussé le vice à lui dire « ben tomorrow peut être? » avec un sourire de démon, (je n’ai pas non plus dit que j’ai des origines autrichiennes et des potes arabes), j’ai fait docilement demi-tour juste au moment où des jeunes entraient en souriant (de la scène j’imagine). Mais ne nous méprenons pas, ils ont l’âge d’entrer dans Tsahal.
Le magasin ésotérique d’en face de la mosquée de Paris est plus fun : on peut y acheter des « allah le miséricordieux » en calligraphie et en poster pour mettre dans le salon, des pierres d’alun et des encens, des cartes postales avec des hadiths calligraphiés. Même si on est une pouffiasse infidèle. Ici, rien que des bouquins en hébreu qui sentent la poussière.